Le samedi 9 juillet à 15h, sur l’île de l’Honneux à Hotton qui accueille le festival LaSemo, nous débattrons entre festivaliers et acteurs associatifs présents sur place, de cette grave question, réveillée médiatiquement par la catastrophe nucléaire de Fukushima. On essayera d’y répondre de façon positive et dynamisante!


La catastrophe de Fukushima a réveillé une vieille inquiétude : le monde est-il foutu ? Le relatif black-out des médias dominants qui n’en font plus un problème majeur à mettre en une, est dénoncé de façon virulente par diverses associations. Voici un relevé de sites internet qui suivent cette actualité.

Dans ce contexte, on trouve sur Fukushima des informations particulièrement alarmantes. Ainsi, le site Cartoradiations de l’association Next-Up. D’après l’experte australienne Helen Caldicott, Fukushima serait bien pire que Tchernobyl…

A l’inverse, d’autres s’insurgent contre les prophètes de malheur et parlent de “séduction du désastre”: Régis Debray, Bruno Tertrais, Pascal Bruckner… D’aucuns jugeront que ces auteurs frisent l’enviro-scepticisme. Quelques mois auparavant, le Réseau Idée proposait une approche plus distanciée, dénonçant le discours anxiogène de l’urgence, à travers cet édito de Christophe Dubois. Il contient moult références utiles et est suivi d’une réaction tout aussi documentée de Bernard Legros.

Cette opposition de points de vue n’est pas neuve. Elle traverse toutes l’histoire des religions et des sciences, entre prédictions millénaristes et approche scientifique, depuis l’Apocalypse jusqu’aux prospectives les plus fines du GIEC sur le futur du climat. Pour aborder la question du catastrophisme en toute sérénité, on peut lire “Le catastrophisme éclairé” de Jean-Pierre Dupuy, publié en 2002. Cet auteur se réfère lui-même abondamment à Hans Jonas, auteur du “Principe responsabilité” (1979). L’un comme l’autre ont fait l’objet de vives controverses mais ils font date et sont souvent cités. Le 18 juin 2011, France Culture confrontait d’ailleurs Jean-Pierre Dupuy à Bruno Tertrais autour de cette question “Faut-il être catastrophiste?”.

La matière ne manque donc pas pour introduire cet échange croisé entre les festivaliers et des représentants des membres d’Associations 21 : Christophe Schoune d’Inter-Environnement Wallonie, Stéphane Parmentier d’Oxfam Solidarité, des membres du Conseil de la Jeunesse… Ainsi qu’un journaliste de l’Echo, Vincent Georis, qui a effectué un reportage récemment au Japon.

Ce débat introduira les « forums alternatifs sur la transition » initiés à LaSemo et qui rebondiront durant le festival Esperanzah! sous diverses formes ludiques et créatives.

En forme d’hypothèse, on peut évidemment formuler une réponse à la question “Faut-il être catastrophiste?”. En bref : la manière de communiquer est cruciale; les associations que nous représentons ont un rôle à jouer pour aider les citoyens à faire la différence entre catastrophisme éclairé v/s catastrophisme tout court, alarmes utiles v/s celles qui sont contreproductives. La société civile a intérêt à se concentrer sur ce qui vaut la peine d’être tenté, afin d’être en mesure d’obtenir des résultats encourageants qui protègent du fatalisme ambiant.

Ceci étant dit, le débat est lancé avec une question très ouverte, pour pouvoir accueillir les avis des participants quels qu’ils soient et quel que soit leur background. On proposera en conclusion des perspectives d’espoir, d’engagements et d’actions concrètes possibles, bref une vision positive telle que le proposent les acteurs des “Villes en transition”, et à présent des “Festivals en transition” !

Le débat qui aura lieu le samedi 9 juillet à 15h, sera animé par Antoinette Brouyaux, coordinatrice d’Associations 21. Celui qui suivra sur la transition aura lieu le dimanche 10 juillet à 15h également.
N’hésitez pas à nous contacter pour suggérer diverses sources et conclusions possibles !