Suite à un sondage réalisé sur les habitudes de transport des jeunes par le Conseil de la Jeunesse, celui-ci à organisé un forum afin de débattre autour des questions de mobilité qui préoccupent les jeunes bruxellois.


Par le plus grand des hasard c’est hier, jour de chaos, de redécouverte de la ville, de plein air ou de pot d’échappement, bref une journée de grève de la STIB, que s’est tenu le forum mobilité.

Pour répondre à nos interpellations, plusieurs invités étaient présents :

  • Bruno De Lille, Secrétaire d’État à la mobilité à Bruxelles 
  • Brigitte Grouwels, Ministre des Transports à la Région de Bruxelles-Capitale 
  • Frédérik de Poortere, Responsable Bruxelles mobilité 
  • Patrick Gillieau, Porte-parole de la Stib

Le Débat s’est articulé autour de quatre thèmes, à savoir : le vélo, la voiture, les transports en commun et l’intermodalité.

Le vélo 1023619_my_brand_new_bike_light.jpg

Il pourrait bien constituer une solution miracle aux problèmes de mobilité que connait notre capitale. En effet il est peu coûteux, non polluant et plaît. Selon l’enquête, 60 % des jeunes interrogés sont prêts a utiliser d’avantage le vélo lors de déplacement courts.

Quelles mesures doivent donc être prises pour mettre les jeunes bruxellois en selle ? Le manque de piste cyclable est toujours le premier problème évoqué mais il est loin d’être le seul frein à une pratique plus fréquente du vélo. Une grande majorité des jeunes se sentent en insécurité lorsqu’ils sont sur leur deux roues. Certains diront que cette tendance est contradictoire avec le fait que très peu d’entre eux ont recours aux mesures de protections telles le casque ou la chasuble. Mais si les automobilistes ne mettaient pas les cyclistes en danger, ceux-ci n’aurait pas besoin de se protéger et de porter un vêtement fluorescent loin d’être attrayant et un casque encombrant qui, il faut le dire, ne jouent pas en faveur du vélo.
Selon Bruno de Lille, les cyclistes devraient pouvoir circuler en toute sécurité sur la route, avec les autres usagers et non pas être mis de côté sur des pistes cyclables. Pour que cela soit possible, il faut évidemment donner la priorité aux usagers actifs.
Et si on imaginait des véloroutes ? Grand axes réservés aux cyclistes qui leur permettraient de traverser la ville en toute tranquillité.
On se rend bien compte que le vélo a un bel avenir devant lui mais encore du chemin a faire pour devenir un moyen de transport privilégié.

Les transports en communs bus_light.jpg

Les transports en commun sont trop chers ! pourquoi n’y a-t-il pas plus de transports la nuit ?

La réponse de la Ministre des Transports à la Région de Bruxelles-Capitale et de la STIB face à ces préoccupations est simple : nous n’avons pas les budgets !

Malgré ces remarques, plus de 90 % des jeunes utilisent fréquemment les transports en communs.

Le rôle de lien social que revêt le transport public a également été souligné. Évoquons à ce propos la popularité grandissante de Collecto (lien), ces taxis collectifs qui permettent aux jeunes et moins jeunes de se déplacer la nuit à un prix bien plus abordable que celui d’un taxi traditionnel.

La voiture voiture_light.jpg

Seulement 12 % des jeunes bruxellois ayant participé à l’enquête utilisent leur voiture quotidiennement. Et pourtant Bruxelles est une des villes les plus engorgées d’Europe.

Pour que la ville retrouve son côté humain, une diminution de l’usage de la voiture est nécessaire.
Voici différentes propositions sensées dissuader les conducteurs de sortir leur voiture : la mise en place d’un péage à l’entrée de la ville (plus de 50 % des jeunes sont pour !), l’instauration d’une vignette autoroutière et l’augmentation du prix de l’essence.

Comme nous l’explique Bruno De Lille, la tarification kilométrique qui pourrait être d’application d’ici quelques années dans notre pays, serait également une mesure en vue de désengorger la ville. Il s’agit d’un système de tarification qui varie en fonction des kilomètres parcourus, de la pollution engendrée par les véhicules et du moment de la journée où le déplacement est effectué.

L’intermodalité 1110334_car_and_bike_light.jpg

Elle concerne les déplacements effectués grâce à différents moyens de transports.
D’après le sondage, la jeunesse est le public multimodal par excellence, cela veut dire que les jeunes utilisent une variété de moyens de transports dans leurs déplacement quotidiens.

Une politique d’intermodalité s’avère donc nécessaire pour faciliter le passage d’un mode de transport à un autre. On pense notamment à des parkings gratuits situés a côté de gares ou à l’entrée de la ville.

Les préoccupations des invités et du public se recoupent en grande partie, il s’agit de faire de la ville un espace où il fait bon vivre et où chacun peut trouver sa place. Le désengorgement de la capitale passe par des politiques en faveur des transports publics et du vélo mais également par un changement de mentalité du citoyen. Comme le disait Frédérik de Poortere au sujet du vélo : «  la communication est aussi importante que les aménagements ».