Après 7 ans de stimulation et d’accompagnement de l’entrepreneuriat vert à Bruxelles dans le cadre du projet européen Brussels Sustainable Economy (BSE), Impulse, Groupe One et Bruxelles Environnement présentent un bilan de leur action à travers la rencontre d’un panel d’entrepreneurs et d’experts du financement de l’économie verte.


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Du coté des institutions

Gaétan Vanloqueren, conseiller économie du Ministre bruxellois de l’économie et de l’emploi a annoncé la modification à venir du cadre juridique permettant de favoriser l’économie circulaire et l’économie de la fonctionnalité. A cela s’ajoutera un montant de 400.000 € sous forme d’appels à projet. La Région met aussi en place un Programme régionale d’économie circulaire (PREC) avec pour objectifs de diminuer l’empreinte écologique, de réduire l’impact de la hausse des prix des matières premières et de relocaliser des secteurs d’activités créateurs d’emplois. Elle continuera de soutenir Greentech , qui conseille et guide les start-up branchées énergie et environnement, et BSE academy qui accompagnent et récompensent des projets innovants.
Quentin Richard, attaché à la cellule FEDER du Service Public Régional de Bruxelles, présente quelques-unes des actions financées par le FEDER comme Greenbizz, porté par CityDev, Impulse et le CSTC afin de mettre en place une infrastructure d’accueil pour les métiers de la construction durable et des technologies de l’environnement. L’économie circulaire est aussi promue à travers des organismes comme Cradle to Cradle (C2C), une plateforme d’innovation pour améliorer la qualité et les bonnes pratiques dans la gestion des flux de matières ou l’organisation d’une rencontre sur ce thème par Irisphère .

Du coté des porteurs de projets

Les 5 entrepreneuses et entrepreneurs présents-es ont toutes et tous insisté sur l’importance de la qualité dans le service ou le produit rendu, qualité qui s’appuie sur une bonne formation et qui passe par une expertise chacune et chacun dans leur domaine. Chaque entreprise ont donné priorité à une démarche environnementale poussée : économie d’énergie, recyclage des déchets, production locale, biodiversité ou production naturelle. Pour réussir et passer du projet à la réalité, cela leur a demandé une énergie (qu’on espère renouvelable), une rigueur, une régularité et surtout la nécessité de faire connaitre leurs produits ou leurs services et de se confronter à la clientèle. De la conception à la réalisation, appuyées par Impulse et groupe One, cette période a été vécue comme une véritable école de vie, à la fois école humaine et école de métier.

Du coté des investisseurs

Chacun a insisté sur la complémentarité des différentes sources de financement adaptées aux différents stades de développement d’un projet, de la taille et du type de produit ou service. Le groupe SRIB, Triodos ou le Credal ont depuis longtemps des outils adaptés au besoin du secteur de l’économie verte ou de la transition vers une activité plus respectueuse de l’environnement, là où les rendements sont souvent plus faibles et ou le retour sur investissement est plus long. Le financement participatif (crowdfunding) est perçu comme une première étape très enrichissante : il permet à la fois de tester le projet, de créer une communauté de clients ou de futurs usagers et d’amener les premiers fonds propres qui peuvent aider à obtenir des prêts ou rassurer des investisseurs. Be-Angels offre aussi la possibilité d’avoir accès à un riche carnet d’adresses et de partager les expériences des membres du réseau. Tous ont insisté sur le rôle essentiel du ou des porteurs de projet ; la qualité du produit et l’existence d’un marché si elles sont nécessaires ne sont pas suffisantes à elles seules.