L’Associations pour la Promotion des Energies Renouvelables plante le décor de la transition énergétique: constat de la situation actuelle, définition d’une énergie durable et
comment amener le changement: c’est la transition énergétique.


La question principale est la transition énergétique, c’est-à-dire faire évoluer le système énergétique actuel vers un nouveau système qui lui soit durable.

1. Constat

L’énergie est nécessaire à la vie et aux activités. Ce sont les services qu’elle permet qui sont les objectifs recherchés. L’accès pour tous aux services essentiels est une nécessité sociétale. Mais selon les options énergétiques mise en œuvre, le recours à l’énergie a des impacts environnementaux, socio-économiques, et en matière de bien être.

Aujourd’hui, l’essentiel de l’énergie consommée par les pays développés est produite à partir de combustibles fossiles (80% dans le monde; 90% en Grande Bretagne; 85% en Belgique), ce qui n’est pas durable.

Principales raisons de cette non durabilité :

 Ressource limitée : les combustibles d’accès facile s’épuiseront à un moment ou un autre, et il nous faudra alors nous procurer notre énergie autrement.

 Changement climatique : brûler les combustibles fossiles a un effet mesurable, et très probablement dangereux, sur le climat.

 Sécurité de l’approvisionnement et dépendance : risque d’être inféodés aux importations de combustibles fossiles en provenance de pays avec lesquels les relations ne sont pas toujours aisées, qu’il s’agisse de l’approvisionnement ou du respect des droits humains sur place.

Mais aussi :

 Pollutions et risques environnementaux des systèmes conventionnels de fourniture d’énergie.

 Inéquité dans la répartition des richesses générées par l’activité d’approvisionnement énergétique et guerres induites.

Il s’agit donc de sortir de notre addiction aux énergies fossiles et nucléaires.

2. Energie durable

La durabilité énergétique impliquer d’équilibrer une demande en énergie” mieux gérées” par une offre énergétique “durable”.

Selon David MacKay, il est possible de réduire la demande en énergie :

 en réduisant notre population (mais est-ce souhaitable?)

 en changeant notre mode de vie ;

 en réduisant son intensité énergétique grâce à l’« efficacité » et la « technologie. »

En théorie, l’offre pourrait être augmentée :

 en s’équipant d’énergie renouvelable à l’échelle du pays

 en recourant à des « énergies fossiles propres »

 en recourant à du « nucléaire durable »

 en important des énergies renouvelables

En tout état de cause, ces réductions de la demande et ces augmentations de l’offre doivent être importantes.

L’APERe met en avant un équilibre entre un bouquet énergétique basé sur des énergies renouvelables (solaire, biomasse, vent, cours d’eau, …) et une demande énergétique mieux gérée (réduction, efficience, comportement).

Cf. Charte pour une énergie durable.

3. Transition énergétique

La transition énergétique émerge comme solution aux enjeux énergétiques du développement durable. Equilibrer le budget énergétique, soit en réduisant la demande, soit en augmentant l’offre, soit, bien sûr, en faisant les deux.

La transition énergétique pourrait être définie comme le passage d’un type d’économie basée sur des énergies non renouvelables (pétrole, gaz naturel, charbon, nucléaire…) vers un équilibre entre un bouquet énergétique basé sur des énergies renouvelables (solaire, biomasse, vent, cours d’eau, …) et une demande énergétique mieux gérée (réduction, efficience, comportement).

Remarque : plus discutable, au niveau de la production, le recours au nucléaire « durable » et au combustibles fossiles « propres » est aussi pris en considération par certains auteurs,

Face à la complexité des problèmes vu l’hétérogénéité, l’ambiguïté et l’interdépendance entre les acteurs, ce sont les fenêtres d’opportunité qui amènent le changement.

La complexité des problèmes rend impossible une approche de type « solving problems » (un problème une solution), mais plutôt des processus d’apprentissages.
Le changement est possible quand il y a une convergence entres les processus de changement aux trois niveaux socio-techniques (paysage – régime – niche et innovations) sur le court et le moyen terme. (Théorie de la transition) http://www.apere.org/manager/docnum/doc/doc1445_Ren%203806_Piloter_trans.pdf

Pour l’APERe il est essentiel d’œuvrer pour une transition énergétique. Mais laquelle et comment? Le débat est ouvert

Pour aller plus loin

 Bulletin du FNRS de juin 2012: voir en particulier les pages 9 à 15 qui mettent le débat sur l’énergie durable en perspective.