Atelier : Les politiques régionales sont-elles assez systémiques ? 

À garder à l’œil:

  • Participation : + vraie, à définir. Cela prend du temps !
  • Solidarité + tous
  • Allocs ou revenus -> vie digne
  • Plans de relance + participation en avant
  • Réflexion sur la logique des plans d’activation, leur format : sont-ils adaptés aux besoins, associés à des moyens réels ? Curatifs ou préventifs ? Quelle vision globale ?
  • La pauvreté est une conséquence

Pour aller un pas plus loin :

  • Analyse d’impact : elles doivent être faites en amont et contraignantes
  • Actions concrètes, ex. logement à Bruxelles : croiser les points de vue des citoyens, associations, syndicats, politiques –> que ceux-ci organisent une Conférence interministérielle sur le logement
  • Investir dans les quartiers de vie en faveur des locataires : rénover, isoler.

La crise du Covid-19 nous a montré que les politiques sont capables de prendre des décisions rapidement, notamment au travers de la task-force wallonne qui regroupait des administrations, la FDSS et des CPAS.

Cependant cette crise et cette façon de faire exceptionnelles ne sauraient être appliquées partout. Les politiques mises en place aujourd’hui sont des politiques curatives plutôt que préventives. “Cela fait des années que la manière de gouverner n’est plus attachée à une logique de prévention.” 

Les politiques publiques ne résolvent pas tous les besoins de manière articulée. Ainsi ce qui paraissait indécent pendant la crise (coupure d’eau, d’électricité) est de nouveau accepté aujourd’hui. Pourquoi?

Le vécu des personnes qui vivent la pauvreté est à prendre en compte pour mettre en place des politiques vraiment efficaces dans le long terme. Les dispositifs de participation, pour être acceptés, se doivent d’être ancrés dans leurs manières de faire. La participation virtuelle, même si fort tentante, est à évaluer puisqu’elle peut être excluante. De plus un panel représentatif ainsi qu’une participation mise en place assez en amont sont des conditions primordiales pour que cette dernière soit prise en compte de manière efficace et soit représentative de la réalité.

Cependant la participation ne saurait être forcée. C’est une démarche qui demande du temps et de l’envie. Pour les associations en lien avec la pauvreté, il est important de favoriser le choix de militer plutôt que d’imposer la participation. Les personnes sur le terrain peuvent être des lanceurs d’alerte et nous pouvons tous gagner à plus les écouter. Ce sont elles qui sont visées par les politiques structurelles. Ce sont elles qui se rendent compte que la dégressivité de l’allocation chômage n’aide pas à trouver un travail. Ce sont elles qui voient leur liberté limitée par les jobs imposés par le Forem et les violences systémiques de l’administration. 

Un militant de LST précise : “À partir du moment où l’on vit dans la pauvreté, il y a une grande perte de liberté.”

Il est important de s’écouter, de dialoguer et de soutenir le droit d’association des plus pauvres. Les participants à l’atelier ont relevé la volonté de mettre de l’énergie dans le « faire » plutôt que dans le « penser » : interpeller les politiques, stimuler les initiatives locales, influencer les médias pour être visible….