A Bonn avec le Climate Express
Vous vous souviendrez de la création du Climate Express, en 2014, lorsque quelques activistes de l’Université de Gent louèrent un train pour Varsovie. L’année suivante, avec l’ensemble de la Coalition Climat, nous mobilisions largement pour affréter un train vers Paris, afin d’y manifester pour la COP21. Malheureusement les attentats de novembre 2015 en décidèrent autrement et nous nous sommes alors repliés sur Ostende. Cette année-là, un peloton cycliste était tout de même parvenu à rejoindre Paris.
Pour cette COP23, à Bonn, nos amis du mouvement Climate Express ont décidé de mener l’expérience cycliste à plus large échelle : c’est ainsi que le mercredi 1er novembre, 350 cyclistes démarraient le périple à Tour & Taxis, certains pour nous accompagner quelques kilomètres, la plupart pour aller jusqu’à Bonn. 300 cyclistes francophones et néerlandophones, jeunes et moins jeunes, garçons et filles, de toutes les régions de Belgique, ont ainsi pédalé trois jours durant, franchissant 300 km, logeant dans des halls de sport et des écoles. Les activistes de Kokerellen pourvoyaient aux repas. Photos


Ce lundi 6 novembre, les négociations de la COP 23 débutaient, sous la présidence des îles Fidji, accueillant dans leur délégation notre expert Jean-Pascal van Ypersele. Diverses représentantes des ONG Belges suivent les négociations de près : Véronique Rigot du CNCD, Brigitte Gloire pour Oxfam, Noé Lecocq pour Inter-Environnement Wallonie, Julie Vandenberghe pour le WWF …
C’est ainsi que l’on apprend que la Belgique, sommée par l’Europe de réduire de 35% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, essaye « d’introduire des mécanismes de flexibilité, qui vont avoir un très grand impact sur l’objectif réel », avertit Julie Vandenberghe dans La Libre du 6 novembre. Il s’agit par exemple de « recycler des émissions polluantes non utilisées par les entreprises pour les réinjecter dans le paquet « non industriel », pour faire moins d’efforts dans le transport ou le logement », ou de promettre de laisser « indemnes des forêts, ce qui permet « d’épargner » des réductions d’émissions dans d’autres secteurs… Tout cela pour retarder les efforts à entreprendre, au lieu de s’y mettre tout de suite, comme le font les Pays-Bas, titillés il est vrai par leur société civile. Rappelez-vous le procès De Klimaatzaak, gagné en 2015 contre l’Etat, jugé coupable d’inaction climatique. Cette victoire a inspiré une action similaire en Belgique, l’affaire Climat. Celle-ci est toujours en cours.
Il convient donc de maintenir la pression sur nos décideurs, en particulier la Ministre Marie-Christine Marghem. Dans cette optique, après avoir participé à l’épopée cycliste du Climate Express et manifesté dans toutes les langues à Bonn, Associations 21 relaie les actions orchestrées en Belgique même le WE de la fin de la COP 23, les 18 et 19 novembre 2017. Le 18 novembre, une masse cycliste est organisée à Bruxelles : gageons que les valeureuses et valeureux cyclistes de la Toussaint s’y retrouveront avec joie. Tant qu’à manifester, autant le faire dans la bonne humeur ! Rendez-vous Porte de Namur à 14h !



