Co-pilotes Sophie Béreau (UNamur), Marek Hudon (ULB).

Réflexion commune sur les contours du nouveau (?) paradigme économique et financier permettant de répondre au triple défi environnemental, social et technologique que nous connaissons.

D’une économie extractive soucieuse de générer de la croissance à une économie circulaire, collaborative et soutenable ; d’une finance centrée sur la maximisation du profit et de la satisfaction des seuls actionnaires à une finance durable et juste, seule capable d’allouer massivement les capitaux vers les projets susceptibles de permettre la pérénnité de notre système Terre… Quels sont les enjeux d’une telle transition ? Quels sont les contours pratiques qu’une politique publique de transition énergétique et écologique doit adopter ?

Avec la participation de Hervé Jeanmart (UCL), Frédérique Konstantatos (SAW-B), Lise Disneur (Financité) et de Nicola Virone (Le Lumsou). Cet atelier accueillait pour l’occasion les étudiants de Marek Hudon.

Rapporteur: Orlando Sereno Regis (Groupe One).

Constats partagés

  1. Ca ne vas pas être sans difficultés, il faut s’attendre à des réticences dans l’applications des mesures à prendre !
  2. Les adaptations nécessitent des changements culturels très importants car très ancrés –> nécessité d’imposer les changements.
  3. Il faut un changement d’échelle très important. Il existe déjà beaucoup de petites initiatives très positives mais trop confidentielles.
  4. Il est nécessaire d’avoir à chaque fois une réflexion sur la gouvernance de ce qui sera mis en place afin d’éviter les dérives et de permettre une transparence pour les citoyens: important pour garder la confiance dans les processus et les structures à mettre en place.

Recommandations

  1. Privilégier financièrement les entreprises qui ont et développent des bonnes pratiques durables.
  2. Réorienter l’ensemble des financements publics vers les entreprises qui ont une plus-value environnementale et sociale –> Nécessité de bien définir les critères d’analyse. Exemple de Belfius qui, comme banque publique, pourrait être un outil parfait pour cela mais nécessite d’y développer une gouvernance transparente et participative.
  3. Prévoir un accompagnement au changement pour les citoyens.
  4. Veiller à l’inclusion des publics plus fragilisés –> quelles opportunités pour leur donner la possibilité d’être acteur du changement ? En ce compris les possibilités de nouveaux types d’emploi sous la forme de jobs de renseignement, orientation, conseil)

Deux pépites

  1. Les métrics: Comment mesurer l’impact environnemental et social ? Comment mesurer ce qui ne se compte pas en euros ou de manière comptable ?
  2. Avec une économie idéale largement basée sur l’économie de la fonctionnalité dans un objectif de décroissance, aura-t-on encore assez de financement pour assurer les services de base (sociaux, enseignement, santé, etc.) ? Quel modèle développer pour s’en assurer ?

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