Atelier : Pour un 18eme ODD, “éradication de l’extrême richesse” ?
- Banalisation de la misère = banalisation de la richesse
- Méconnaissance, c’est quoi être pauvre, c’est quoi être riche -> activisme
- Renforcement du rôle de l’Etat dans la justice fiscale
- La manière dont on mesure le mérite (= responsabilité individuelle )
- Le profit est la seule mesure => méritocratie
- 1% >< 99%
Pour faire un pas plus loin :
- Questionner qui fait la richesse
- Mixité sociale
- Connecter les personnes pauvres et les riches
- Se questionner sur ce qui peut assurer une vie digne
- Sommes-nous prêts à supprimer les héritages ?
- Imposer les revenus. Justice fiscale -> Finances, éducation
- Exiger le respect des lois (ex. : antennes GSM qui devraient rapporter 25000 € / an à l’Etat, placées gratuitement sur le toit de bâtiments publics)
- Rehausser la dernière tranche d’impôt (actuellement à 30% )
- Réhabiliter la notion de biens communs + limiter leur utilisation
Synthèse des échanges
L’extrême richesse est aujourd’hui banalisée au même titre que l’est la pauvreté. Pour la plupart des gens aujourd’hui, la richesse est vue comme un objectif dont le profit mesure la réussite. Le fait de dire que le problème vient des personnes riches et non pas des personnes pauvres, est encore tabou.
Les principes de l’extrême richesse (propriété privée, héritage) sont peu voire pas du tout remis en question. Pourtant au niveau mondial, les 1 % de personne les plus riches de la planète possèdent autant que le reste du monde. La méconnaissance de la pauvreté tout comme de la richesse fait que les deux sont tolérées.
L’ODD 10 met en lumière la réduction d’inégalités de revenus mais le problème est aussi environnemental. Il faut donc pointer les inégalités de ressources. Les 10 % les plus riches génèrent la moitié des gaz à effet de serre. Les capacités de la terre sont donc utilisées par une petite minorité et le crédit environnemental dépassé avant même que les seuils sociaux soient atteints.
Les participants de l’atelier ont suggéré de se reconcentrer sur les valeurs humaines.
Il faudrait mettre en place, en concertation sociale, un salaire maximal tout comme il existe un salaire minimal. Il a été proposé de se reconcentrer sur la justice fiscale, en particulier la progressivité de l’impôt, le rehaussement de la dernière tranche d’impôt ou encore l’imposition des revenus liés au capital.
De la même façon, l’institutionnalisation des biens communs permettrait d’éviter leur privatisation ainsi que leur pillage. Finalement, il est important de recréer de la solidarité là où il en manque.