Mr et Mme Beaureste, Tof Théâtre

À garder à l’œil:

  • Ne laisser personne de côté. Important avec les situations de pauvreté : personne n’est à l’abri !
  • Penser à ceux qui sont sans parole, à l’ensemble de la population (notamment les personnes porteuses d’un handicap).
  • Voir chaque personne dans sa globalité -> projets de vie, rêves, forces à valoriser ; santé mentale. Certains services le font (maisons médicales, maisons thérapeutiques)
  • Freins et conditions à la participation : information, possibilités, numérisation, lire et écrire (ex Rail Pass Hello Belgium : pas d’accès pour les sans abri)
  • Liens entre logement et santé (pensé pour le bien-être, espace), légalisation
  • Contrôle en lien avec l’aide, accès aux droits dans administration v/s prouver en permanence !

À faire :

  • Sécurité sociale : à soutenir
  • Simplification administrative
  • Qualité de l’accompagnement
  • Dialogue sur les processus d’appauvrissement avec tous les citoyens dont les personnes en situation de pauvreté
  • Pair-aidance
  • Formations des professionnels de la santé
  • Réflexion sur Aménagement du territoire (accessibilité des espaces verts)
  • Ce qui a été fait et qui marche pendant la crise du Covid
  • Réflexion sur l’automatisation des droits

L’accès à la nature, en particulier aux espaces verts, est une condition non négligeable à de bonnes conditions de vie. Il a été prouvé scientifiquement qu’être dans la nature aide la santé mentale. Or les personnes en situation de pauvreté sont souvent plus sujettes au stress et à la pollution et seraient celles qui pourraient bénéficier le plus des bienfaits de la nature. 

Cependant l’accès aux espaces verts est souvent difficile pour ces personnes. Dans les villes, les parcs et jardins sont peu nombreux. Les logements avec jardin plus onéreux et dans les quelques logements sociaux avec jardin, les locataires ne peuvent pas y jardiner. 

Les potagers collectifs semblent être une bonne alternative mais ils ne sont pas accessibles à tout le monde, surtout les personnes en moins bonne santé. De plus, la peur des contrôles est omniprésente. Pour certains services de l’État, s’occuper d’un potager peut être considéré comme une activité non déclarée, mettant ainsi à mal les revenus sociaux du bénéficiaire.

Pourtant choisir ses activités est un besoin de base. Un.e participant.e l’a dit : « Des lieux qui font du bien, ce sont des lieux que l’on a choisis.» Et cela peut avoir un impact non négligeable sur la santé et sur le long terme. 

La santé est un sujet central pour les personnes qui vivent la pauvreté. Plus sujettes aux problèmes de santé, elles ont aussi plus de mal à se procurer des soins.

Le personnel soignant peut être parfois peu formé à la réalité de la vie dans la pauvreté, ce qui peut créer des échanges blessants et de la stigmatisation entre soignants et soignés. Ce qui, sur le long terme, peut détourner certaines personnes des lieux de santé. C’est pourquoi il est souvent proposé d’offrir des formations aux personnel soignant sur la réalité de la population précaire. Mais il est noté également que le métier de soignant est loin d’être simple, surtout mentalement, et qu’une lassitude peut s’installer et se faire ressentir. 

Ainsi la libéralisation des soins de santé a également été abordée comme un problème, dès lors qu’on ne met plus l’humain au centre du soin.

Plusieurs solutions et alternatives ont été abordées: 

Une homogénéisation des CPAS est proposée, notamment sur la question du nombre de points sur les cartes médicales qui ne sont pas attribués partout de la même façon et créent des inégalités d’accès aux soins.

L’automatisation des droits, qui a été mise en place pendant le COVID, devrait être généralisée pour éviter le non-recours aux droits. Tout en faisant attention de ne pas passer au tout numérique qui pourrait laisser une partie de la population derrière.

Concernant la santé, l’aménagement du territoire est à privilégier pour permettre au plus grand nombre un accès facilité aux espaces verts. 

Finalement, et comme souvent dans ces ateliers, le dialogue entre les différentes parties prenantes a été préconisé pour connaître les points de vue de tous et atteindre une compréhension commune.