E -Atelier “Comment rendre la société plus durable du point de vue des plus pauvres ?”

À garder à l’œil:

  • Dialogue : importance de se rassembler et d’échanger régulièrement , de se comprendre, de partager les réflexions, en confiance
  • Nécessité de prendre le temps  d’élaborer « un discours », un propos
  • Communiquer et sensibiliser plus aux points de vue des plus pauvres
  • Pouvoir s’exprimer sa colère, les émotions, diriger la colère
  • La médiation
  • La précarité des agriculteurs
  • Chacun se bat avec ses forces.

Pour aller un pas plus loin :

  • Avancer ensemble, via des formations, colloques…
  • Stimuler les initiatives locales
  • Construire la parole des pauvres ensemble
  • Actions politiques ?
  • Prix juste
  • Interpeler les politiques
  • Influencer les médias pour rendre visibles les luttes

Synthèse

Les personnes en situation de pauvreté sont souvent les plus touchées par la pollution et les impacts du changement climatique. Leurs pratiques de consommation sont souvent pointées du doigt comme étant plus polluantes : “Pourquoi devons-nous justifier de tout ?” demandent des militants. Pourtant les plus pauvres sont aussi concernés par la question écologique et un mode de vie sain. Cela est exposé dans le rapport Durabilité & Pauvreté.

Les ressources naturelles devraient être considérées comme des biens communs pour assurer un accès équitable à tous et éviter une surexploitation. 

La solidarité entre les producteurs et consommateurs a été mentionnée lors de cet atelier. Les agriculteurs, en particulier ceux certifiés bio, souhaitent que leurs produits soient accessibles à la plus grande partie de la population. Ils sont aussi désireux de pouvoir vivre dignement de leur travail. Mais ce qui est un prix juste pour les agriculteurs est souvent trop onéreux pour les personnes précaires. L’agriculture est centrale dans la réduction des inégalités et pour donner accès à une nourriture saine à tous. Les taxes sont pointées du doigt comme rendant cet accès plus difficile.

De plus, la vente directe du producteur au consommateur ne se fait qu’à condition d’avoir une véhicule personnel. Ce qui ostracise encore plus les personne précaires.

La solidarité a été remise en avant lors de la crise du coronavirus mais la question de l’après est omniprésente. La société ne peut être vraiment durable que si les personnes en situation de pauvreté et les inégalités qu’elles subissent sont prises en compte. “Le pire pour un être humain c’est de se sentir inutile.”

Leurs habitudes de consommation sont souvent passées à la loupe et critiquées alors qu’il serait préférable d’associer la parole des plus précaires aux prises de décision. Ces personnes sont souvent critiquées pour être des « profiteurs du système » mais la fraude sociale n’est qu’un écran de fumée pour ne pas parler de la fraude fiscale.

Aujourd’hui, il est important de se former entre associations et de se concentrer sur l’éducation populaire pour mettre en avant la parole des plus pauvres pour éviter tout « effet Matthieu ». (Donner aux plus riches et enlever aux plus pauvres) La colère des personnes qui vivent la pauvreté se fait entendre petit à petit, en particulier ceux qui ne sentent pas écoutés. Cela pourrait aider leurs revendications au fil du temps : « La colère est une source d’énergie, utilisons-la bien » a conclu un participant à l’atelier.