Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers demandent à s’engager vers une relocalisation des économies et d’orienter la finance au service de la coopération et du lien social

une activité économique pour répondre au besoin de tous

Afin de créer de l’activité économique dans nos pays et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre dues au transport de nombreux produits, une relocalisation de notre industrie est indispensable. Elle ne doit pas se faire au détriment des travailleurs des pays émergents ce qui implique une politique de coopération permettant à ces derniers une diversification et une autre relocalisation : celle qui donne les moyens à leur population de répondre à leurs besoins.
Il y a une faible présence de grands sièges sociaux d’industrie en Belgique et il est illusoire de penser que nous allons pouvoir concurrencer sur ce terrain d’autres pays. Il importe donc de miser sur la création d’emplois de proximité et de développer les secteurs de la maintenance, du recyclage, de la réparation qui peuvent par la même occasion renforcer la durabilité de l’économie.
Le secteur de la logistique est un vecteur d’emplois important en raison de la position centrale de la Belgique et notamment de la présence du port d’Anvers. Alors que 80 % du transport des marchandises se réalisent à l’heure actuelle par le réseau routier, le fédéral et les trois Régions devraient se concerter pour assurer un transfert modal vers la voie d’eau et créer l’emploi y afférant.
Une diminution absolue, et non relative, de l’empreinte environnementale doit être assurée tout en garantissant un accès équitable aux produits au sein de la population.

Des outils financiers et juridiques au service d’une économie coopérative

Les services financiers existants ne sont pas toujours à même de répondre, en Belgique comme dans les pays en développement, aux enjeux sociaux et environnementaux, c’est pourquoi, le modèle à développer, ce sont les banques coopératives et citoyennes qui, à travers une gestion éthique et participative, remettent l’économie au service de l’humain et de la planète.
Les monnaies complémentaires favorisent aussi le développement de l’économie réelle locale par le renforcement d’un circuit économique mobilisant les acteurs locaux, par des mesures incitant à leur réimplantation – avec un accès au crédit en monnaie locale à un taux zéro par exemple. Les différents niveaux de pouvoir doivent aussi soutenir les initiatives citoyennes en ce sens en acceptant par exemple le paiement de la fiscalité locale en monnaie citoyenne.
Les régions doivent instaurer un moratoire sur l’implantation de nouveaux centres commerciaux et évaluer les impacts économiques sociaux et environnementaux des implantations existantes, tout en privilégiant les circuits courts et en revitalisant les noyaux commerciaux existants dans les centres urbains.
Pour favoriser la création d’entreprises coopératives ou s’inscrivant dans une logique d’économie sociale et solidaire, un cadre législatif plus favorable que l’existant est nécessaire. ce cadre doit aussi offrir des avantages aux entreprises existantes s’inscrivant dans une transition vers de nouvelles formes d’économie.

Aucun traité de libre échange ne peut enfreindre la souveraineté économique et politique des gouvernements élus démocratiquement.