L’idée de durabilité (quelque peu éloignée de son pendant anglais « sustainable ») interpelle notre présent avec malice, alors que nous avons l’impression de voir s’accélérer nos rythmes de vie.
La durabilité à l’épreuve de l’accélération
Ceux-ci se trouvent remarquablement analysés dans « Accélération, une critique sociale du temps », de Hartmut Rosa, éd. La découverte, 2010. Cet auteur constate la généralisation d’un sentiment d’urgence :
Tout s’accélère, et si on perd pied, on est exclu.
Tout change : les métiers, les machines, les familles, les opinions, l’actualité…
On peut voyager, consommer plus vite… Mais on n’a pas plus de temps pour en profiter !
On a plus de choses à faire mais pas plus de temps pour les faire !
Par-dessus le marché, l’adage « le temps c’est de l’argent » n’a lui, pas pris une ride : pour en gagner, il faut accélérer la production, faire travailler les gens toujours plus vite ! Pas étonnant que dans ces conditions, le travailleur se sente « comme un homme qui court sur un tapis roulant »…
Ces situations provoquent une perte de l’identité stable : il devient difficile de former un projet de vie ; certains jeunes « décrochent », beaucoup de gens font de la dépression…

Tout cela procure un sentiment d’instabilité permanente et une perte d’emprise théorique sur le monde. C’est pourquoi Hartmut Rosa considère ce phénomène comme une nouvelle forme diffuse de totalitarisme.
Des solutions
En 1986, en réaction à la multiplication des « Fast Foods » menaçant de dénaturer notre alimentation en la standardisant à grand renfort de marketing, l’Italien Carlo Petrini fonde le mouvement « Slow food ». 
L’avis des associations :
Mouvement Lutte Solidarité Travail

