« Si tu ne t’occupes pas de politique, la politique, elle, s’occupera de toi »
Le vieil adage est revenu dans nos mémoires lorsque le 19 octobre 2010, un collectif d’artistes et d’intellectuels Flamands ont publié un manifeste intitulé « Solidariteit maakt een cultuur groot » (La solidarité grandit une culture). Ce texte manifeste d’entrée de jeu la crainte d’une instrumentalisation des acteurs culturels Flamands par le politique à des fins nationalistes. Quelques semaines plus tard, du côté francophone, « Culture et démocratie » prenait le relais avec un manifeste similaire, dont extrait : « Le XXIème siècle a besoin de créativité et d’audace, de solidarité et d’empathie. Ces valeurs, l’art et la culture nous les proposent de la plus belle manière qui soit. A condition de ne pas être instrumentalisés, à condition de ne pas être outils d’exclusion ».
Comment éviter cette instrumentalisation tout en s’impliquant ? Comment dépasser une neutralité parfois piégeante quand elle devient complice de politiques excluantes ? Par l’opposition ou la collaboration ? La résistance ou la participation ? Sous quelle forme et quelles conditions ? Ces questions interpellent chaque association membre d’Associations 21 en fonction de son expérience singulière des relations ambiguës entre l’associatif et le politique… Puisqu’elles vivent essentiellement de subsides.
L’avis des associations :
