L’édition 2021 du SDG Forum Belgium qui s’est déroulé ce mardi 5 octobre, a été l’occasion, pour Associations 21, de présenter une initiative intéressante, repérée à l’occasion de notre cycle ODD, modes d’emploi: le Brussels Donut. Celui-ci décline, au niveau de la Région de Bruxelles Capitale, la Donut economy proposée par Kate Raworth.
Powerpoints des intervenantes de l’atelier
- Antoinette Brouyaux, Associations 21, introduction au panel.
- Barbara Trachte, Secrétaire d’état de la RBC à la Transition économique et la Recherche scientifique et Ministre Présidente de la COCOF : intervention en français / nederlandse versie.
- Laure Malchair, directrice de l’asbl Confluences : présentation de la recherche participative Brussels Donut.
- Géraldine Thiry, professeure ICHEC-UCLouvain : analyse du cadre des SDGs en comparaison avec le Donut, dans le contexte de l’évolution de la théorie économique.
Le contexte, l’intention
Kate Raworth a intégré les SDGs dans la dimension sociale globale: ces deux modèles s’accordent bien sur le plancher social. Par contre, concernant le plafond écologique, les SDGs restent dans l’optique de la croissance, tandis que la Donut economy prend pleinement en compte les limites de la biosphère.
Le Brussels Donut, processus participatif inédit, a engagé, en 2020 et 2021, soit en plein confinement, toute une série d’acteurs associatifs, politiques et académiques bruxellois pour mesurer le bien-être et l’environnement en RBC, et les resituer dans un espace limité par des seuils sociaux et des plafonds planétaires. Leurs constats et indicateurs prioritaires ont été placés sur cette application Mural.
Les ONG membres d’Associations 21 ont notamment repris dans leurs constats et recommandations du cycle ODD, modes-emplois, cette définition issue du Brussels Donut pour réécrire le sous-titre de l’ODD 8 : « Promouvoir une subsistance économique de l’humanité qui octroie à chaque humain les moyens suffisants pour son bien-être et assure à chacun·e l’opportunité d’un emploi décent ou d’une activité non-rémunérée reconnue ».
Echos du débat
Une cinquantaine de personnes ont participé à cet atelier, dont des représentants d’administrations fédérales ou d’autres institutions publiques des trois régions, du Cabinet de la Ministre Khattabi, des syndicats, d’ONG et d’entreprises. Leurs questions et remarques et montré leur intérêt pour cette initiative bruxelloise.
Associations 21 retiendra les points d’attention soulevés par Géraldine Thiry. Car nous plaidons à priori pour une appropriation des ODD par les citoyen·es, les associations, les entreprises ou les pouvoirs publics, mais si chaque groupe les utilise selon ses propres intentions, où est la vision commune? Le danger du “cherry picking”, ce n’est pas seulement le risque de choisir tel ou tel ODD et pas les autres, c’est aussi d’éviter certains sous-objectifs ou cibles, même dans une approche systémique. Bref, il faut être vigilant à ce que les ODD ne masquent pas des désaccords, derrière le langage commun.
Quelles sont les suites de l’exercice du Brussels Donut ? Le gouvernenement de la Région de Bruxelles Capitale vient d’adopter la stratégie bruxelloise de transition économique, largement inspirée par le Brussels Donut. Laure Malchair est sollicitée de toutes parts pour le présenter. Elle souhaite accompagner des organismes qui analyseraient leur activité avec les lunettes du Brussels Donut. Un tel travail d’accompagnement présente des points communs avec la méthodologie déployée par Associations 21 et son outil Cap 2030. Des collaborations sont donc envisagées entre ces deux modèles, assez complémentaires. Développements à suivre!
Une captation vidéo de l’atelier sera bientôt disponible.
Voir aussi : https://donut.brussels/wp-content/uploads/2021/05/Cahier1_FR.pdf
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